Ostéopathie

​​​ L’ostéopathie a été créée aux Etats-Unis en 1874 par Andrew Taylor Still. Il définit les grands principes de cette médecine.

​ L’ostéopathie, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui, découle de l’enseignement de nombreux ostéopathes : Andrew Taylor Still, Viola Frymann, William Garner Sutherland, Upledger, Francis Lizon, Dominique Giniaux etc…

   Dans le Concept Ostéopathique, la santé représente la parfaite adaptation de l’organisme à son environnement. L’attention de l’ostéopathe doit donc se porter tout autant sur l’environnement du patient que sur son organisme à proprement parler, car tant que celui-ci ne retrouvera pas une condition diététique, sanitaire, climatique, sociale… meilleure, il continuera de subir des contraintes qui entretiendront la dégradation de sa santé.

Le premier principe de l’ostéopathie est donc la prise en compte des individus dans leur globalité. Globalité environnementale et physique.

   Toutes les parties du corps étant reliées entre elles par l’intermédiaire des tissus organiques qui le composent, le corps constitue une unité fonctionnelle indissociable, ainsi qu’une identité, une spécificité propre à chacun. Dès qu’une structure du corps présente une perturbation dans son fonctionnement, cela retentit sur le fonctionnement de structures situées à distance par le biais de ces corrélations tissulaires. (principe de tenségrité )

​ Comme deuxième principe, Still a établi que les structures du corps et les fonctions qu’elles doivent remplir sont interdépendantes. (« Toute maladie remonte à quelque désordre mécanique dans la machinerie du corps humain »). Dès qu’une structure qui compose le corps humain commence à perdre de la mobilité, la fonction qu’elle est sensée remplir pleinement est perturbée, diminuée, entraînant un trouble fonctionnel.

 Pour que les processus physiologiques de guérison du corps soient efficaces il faut que nos cellules reçoivent tous les éléments dont elles ont besoin pour remplir parfaitement leurs fonctions. Cela a fait dire à Andrew Taylor Still que « la règle de l’artère est suprême ».

Les cellules doivent pouvoir se régénérer et se débarrasser de leurs déchets. Pour cela il faut que le sang, la lymphe, en un mot tous les liquides du corps, circulent librement. C’est le mouvement qui facilite l’acheminement des liquides dans les tissus, favorisant par là même le renouvellement du milieu dans lequel baignent nos cellules. Un autre système de régulation important est représenté par le système nerveux, qui est en relation étroite avec la colonne vertébrale. La résultante de ces trois principes permet de favoriser l’équilibre du milieu intérieur ou homéostasie, ce qu’Andrew Taylor Still dénommait, dans un langage du XIX° siècle: l’auto guérison du corps

Il nous semble important d’indiquer que l’ostéopathie ne prétend pas tout soigner, et que les bons ostéopathes ne réfutent pas l’usage des médicaments.

La dysfonction somatique ostéopathique est une réaction mécanique et physiologique d’une structure du corps en réponse à une contrainte ou une agression. Cela peut être un traumatisme, des efforts répétés, un trouble de la posture, une maladie, un stress psycho émotionnel ou des facteurs environnementaux (mauvaise alimentation, mauvaise hygiène de vie, pollution…)… Elle s’accompagne d’une restriction de la mobilité de la structure concernée. Par le lien des corrélations tissulaires, cette restriction de mobilité retentira à distance sur une ou plusieurs structures.

En réaction à ce facteur contraignant, le corps organise une réponse qui lui permet de s’adapter à ce nouvel événement. Il essaie de la compenser grâce à diverses stratégies : rééquilibrage de sa structure (réaction mécanique en modifiant la tension des muscles ou la mobilité des articulations) et / ou modification de ses fonctions (réaction physiologique au niveau des organes). C’est un phénomène normal qui dans un premier temps est réversible, si le phénomène contraignant cesse ou s’il n’a pas été trop violent. Le corps possédant ses propres mécanismes de régulation, la dysfonction peut se résorber naturellement, sans l’intervention extérieure de l’ostéopathe. La structure incriminée retrouve alors sa pleine fonction et sa totale mobilité.  Les adaptations du corps débutent essentiellement en recrutant les muscles car c’est un schéma d’adaptation très rapide et facilement ajustable. C’est pour cela que vous pouvez être pris d’une grande douleur musculaire très rapidement, sans forcément relier celle-ci à un phénomène particulier. Mais le muscle est un grand consommateur d’énergie. L’organisme cherchera alors à trouver une autre solution qui lui permettra de moins puiser dans ses ressources. Votre corps va en quelques sortes, répartir le travail sur plusieurs régions. Vous vous direz que  « la douleur s’est déplacée ». C’est en fait le même phénomène qui évolue mais la cause est identique. Lorsque ces mécanismes sont insuffisants, qu’ils n’arrivent pas à réguler cette dysfonction, le corps décompense peu à peu, créant un trouble fonctionnel persistant.

Ces lésions auront donc des conséquences à distance sur les viscères innervés et vascularisés par ces structures, ainsi que tous les organes liés au rachis.

​Les fascias permettent une intercommunication entre les structures et peuvent nous conduire à travers tout le corps, ce qui permet une action (écoute diagnostic et traitement) à distance de la position des mains de l’ostéopathe sur l’animal.

William Garner Sutherland a définit le MRP (Mécanisme Respiratoire Primaire) crânio-sacré, perceptible au niveau du système nerveux central et de toutes les cellules de l’organisme.

Sutherland caractérise les micromouvements involontaires qui animent toutes les structures, même paralysées. Un micromouvement lésé bloque le macromouvement, comme un maillon grippé sur une chaîne de vélo. Par exemple, une gastrite chronique peut être consécutive à une lésion de l’occiput, car l’innervation de l’estomac se fait par le nerf vague, qui sort du crâne au niveau de l’occiput.

Cet exemple montre la complexité du vivant et l’interrelation des structures, d’où la nécessité d’une prise en charge précoce et globale de l’animal.​​